L'emplacement du village de Durro, entouré de prairies, de pâturages de haute montagne et des forêts, a conduit à ce que pendant le Moyen Àge, Durro était déjà l'un des plus grands villages de la Vall de Boí, avec un certain pouvoir économique.
Cette prééminence économique devient évidente quand on voit l'église de la Nativitat (Nativité), l'une des plus grandes de la Vall de Boí.
La richesse de certains des retables baroques qui sont conservés à l'intérieur, comme le retable majeur , nous montre que dans les temps ultérieurs Durro pouvait encore se permettre de commander des pièces de ces caractéristiques.
Le village de Durro est documenté pour la première fois dans la seconde moitié du XIe siècle dans des pactes féodaux entre los comtes de Pallars. Dans l'un d'eux il est fait état de l'appartenance de la ville de Durro au comte Ramon IV de Pallars Jussà et comment vers 1070, les hommes de Durro lui ont juré fidélité.
En 1140 l'église de la Nativitat fait partie des domaines de l'évêché d'Urgell, comme c'est la plus part de les églises de la vallée.
L'église de la Nativitat de Durro est formée d'une seule nef couverte d'une voûte en berceau soutenue par quatre arcs doubleaux.
Actuellement, la nef est surmontée d'une sacristie d'époque baroque qui occupe l'espace initialement destiné à l'abside.
Le transept ne conserve qu'une partie du bras sud qui a été transformée en chapelle latérale.
Sur le mur nord s'ouvrent deux chapelles de construction gothique, couvertes d'une voûte en croisée d'ogives et juste à côté, se dresse la tour-clocher.
L'église a deux entrées, une plus simple ouverte avec un arc en plein cintre su la façade nord et l'entrée principale sur la façade sud, celle-ci, plus ornée, est protégée par un portique à couverture avec poutres en bois.
La porte d'entrée située sur la façade sud du temple présente un élément original de l'époque médiévale: un verrou décoré.
La plaque de la serrure est décorée de bordures a motifs géométriques d'où ressortent quatre structures qui rappellent la silhouette des châteaux médiévaux. Au centre, une figure humaine très schématique signale une tour qu'on trouve encerclant la serrure. La scène est complétée un élément végétal et deux animaux quadrupèdes qui nous rappellent des chevaux.
Cet ensemble de figures incisées rappelle une scène de cavalerie médiévale.
La barre du verrou est décorée de motifs géométriques et à l'extrémité droite une tête d'animal.
La Nativitat de Durro est l'une des rares églises de la vallée à avoir des façades décorées: la partie supérieure des murs présente une frise d'arcs aveugles qui parcourt la longueur de la nef, au-dessus se trouve une autre bordure sculptée en damier.
Le portail, avec trois arcs en plein cintre en gradation, est décoré de deux archivoltes soutenues par quatre colonnes à chapiteaux décorés. Une frise aux motifs de damier encadre l'ensemble.
Les chapiteaux sont ornés de reliefs de motifs végétaux et zoomorphes (en forme d'animaux) qui nous rappellent le même modèle utilisé dans l'église de l' Assumpció de Cóll.
Dans le chrisme situé au sommet du portail, à l'intérieur d'un cercle, est représenté le monogramme du Christ, formé par les lettres X, P y S (trois lettres extraites du nom du Christ en grec). Suspendu aux pales du X, on ajoute l'alpha et l'oméga: le Christ comme commencement et fin de toutes choses. Le cercle est inscrit dans un carré et aux angles sont représentés quatre figures d'animaux.
La porte principale est protégée par un porche roman assez monumental, qui s'étend d'une extrémité à l'autre de la façade. Les pierres de taille sont plus petites que sur les murs de l'église, ce qui est du au fait qu'il à été construit dans une phase de construction ultérieure, bien que dans le XIIe siècle.
Sur la façade nord se trouve le clocher. Il est de base carré et a cinq niveaux de hauteur. Cette tour a subi quelques modifications au fil du temps: l'étage supérieur, de plus petite hauteur, fut démoli, les fenêtres des deux étages inferieurs furent murées et les fenêtres romanes des deux étages supérieurs furent remplacées par des fenêtres gothiques, avec un arc brisé .
Dans le clocher on retrouve les éléments ornementaux de l'art lombard:
les arcs aveugles et les frises en dent de scie.
Les changements dans la liturgie et l'évolution des goûts esthétiques ont amené l'église à s'adapter aux besoins et aux styles esthétiques des différentes époques, dans l'architecture et dans la décoration. Ainsi, nous pouvons voir comme la couverture de la nef centrale est de voûte en berceau, tandis que las chapelles latérales sont couvertes par des voûtes en croisée d'ogives.
Du chevet original, il ne reste qu'une partie de l'absidiole dans le bras sud du transept.
A l'ouest de la nef se trouve al tribune, où sont conservés deux objets très singuliers: l'un est le banc en bois de la Renaissance dans lequel deux tables romanes ont été utilisées pour élaborer une partie du dossier; l'autre est le sculpture en bois de Nicodème, une des images romanes qui faisaient partie de la Descente de la Croix de Durro.
Nous avons connaissance seulement de trois tailles des sept qui faisaient partie de l' ensemble sculptural de la Descente de Durro que nous imaginons très semblable à la Descente d'Erill la Vall.
Réalisé par les artisans de l’atelier d’Erill, à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, l’ensemble sculptural serait probablement situé dans la zone du presbytère.
La Vierge Marie(conservée au Museu Nacional d' Art de Catalunya): Il s’agit d’une sculpture en bois de tilleul, dont pratiquement tout le corps a été conservé, à l’exception des mains et le bras gauche. A l’origine elle serait entièrement peinte, on peut encore voir aujourd’hui des traces de polychromie sur la partie inferieure de la tunique.
Christ: Cette pièce, aujourd'hui disparue, elle est connue grâce a une photographie du début du XXe siècle où elle montre un très bon état de conservation. Le Christ roman a présidé, entre le XVIIIe siècle et 1936, le retable baroque de la passion (que l'on peut voir dans l'une des chapelles de l' église). Pendant la guerre civil espagnole l'image a disparu. Sur la photographie on peut voir la minutie des détails des côtes et la main qui correspondrait à Joseph d'Arimathie, le personnage qui reçoit le corps du Christ quand il est descendu de la croix.
Nicodème (conservé a la tribune de l'église): C'est une sculpture en bois qui est conserve´de façon fragmentaire. Nicodème es el personnage chargé d´enlever les clous du Christ avec des tenailles qui n'ont pas été conservés. L'image conserve des restes de polychromie.
La sculpture du Nicodème fut cachée derrière le retable baroque de la passion (XVIIIe siècle); son existence ne fut connue qu'en l'an 2.001 quand il fût découvert lors du démontage du retable baroque.
Un banc d'origine romane
Dans la tribune de l'église de la Nativitat de Durro il y a un banc en bois qui a deux éléments très spéciaux, il s'agit de deux panneaux à gauche du dossier. Des deux planches en bois de pin, d'époque romane, faisaient a l'origine partie d'un autre meuble, peut-être un banc roman. Les deux panneaux sont ornés de motifs géométriques et végétaux, la décoration florale que nous voyons dans la partie basse du panneau gauche, s' ajuste au motif de la partie supérieure du deuxième panneau, ce qui fait penser qu'à l'origine ils étaient même panneau.
Le type de bois, la décoration, la technique de travail utilisée et la dimension des deux panneaux ensemble, laisse penser qu'ils étaient le latéral de un banc roman comme celui trouvé à Sant Climent de Taüll.
Histoire
L'emplacement du village de Durro, entouré de prairies, de pâturages de haute montagne et des forêts, a conduit à ce que pendant le Moyen Àge, Durro était déjà l'un des plus grands villages de la Vall de Boí, avec un certain pouvoir économique.
Cette prééminence économique devient évidente quand on voit l'église de la Nativitat (Nativité), l'une des plus grandes de la Vall de Boí.
La richesse de certains des retables baroques qui sont conservés à l'intérieur, comme le retable majeur , nous montre que dans les temps ultérieurs Durro pouvait encore se permettre de commander des pièces de ces caractéristiques.
Le village de Durro est documenté pour la première fois dans la seconde moitié du XIe siècle dans des pactes féodaux entre los comtes de Pallars. Dans l'un d'eux il est fait état de l'appartenance de la ville de Durro au comte Ramon IV de Pallars Jussà et comment vers 1070, les hommes de Durro lui ont juré fidélité.
En 1140 l'église de la Nativitat fait partie des domaines de l'évêché d'Urgell, comme c'est la plus part de les églises de la vallée.
Architecture
L'église de la Nativitat de Durro est formée d'une seule nef couverte d'une voûte en berceau soutenue par quatre arcs doubleaux.
Actuellement, la nef est surmontée d'une sacristie d'époque baroque qui occupe l'espace initialement destiné à l'abside.
Le transept ne conserve qu'une partie du bras sud qui a été transformée en chapelle latérale.
Sur le mur nord s'ouvrent deux chapelles de construction gothique, couvertes d'une voûte en croisée d'ogives et juste à côté, se dresse la tour-clocher.
L'église a deux entrées, une plus simple ouverte avec un arc en plein cintre su la façade nord et l'entrée principale sur la façade sud, celle-ci, plus ornée, est protégée par un portique à couverture avec poutres en bois.
La porte d'entrée située sur la façade sud du temple présente un élément original de l'époque médiévale: un verrou décoré.
La plaque de la serrure est décorée de bordures a motifs géométriques d'où ressortent quatre structures qui rappellent la silhouette des châteaux médiévaux. Au centre, une figure humaine très schématique signale une tour qu'on trouve encerclant la serrure. La scène est complétée un élément végétal et deux animaux quadrupèdes qui nous rappellent des chevaux.
Cet ensemble de figures incisées rappelle une scène de cavalerie médiévale.
La barre du verrou est décorée de motifs géométriques et à l'extrémité droite une tête d'animal.
Regardons-là à l'extérieur
La Nativitat de Durro est l'une des rares églises de la vallée à avoir des façades décorées: la partie supérieure des murs présente une frise d'arcs aveugles qui parcourt la longueur de la nef, au-dessus se trouve une autre bordure sculptée en damier.
Le portail, avec trois arcs en plein cintre en gradation, est décoré de deux archivoltes soutenues par quatre colonnes à chapiteaux décorés. Une frise aux motifs de damier encadre l'ensemble.
Les chapiteaux sont ornés de reliefs de motifs végétaux et zoomorphes (en forme d'animaux) qui nous rappellent le même modèle utilisé dans l'église de l' Assumpció de Cóll.
Dans le chrisme situé au sommet du portail, à l'intérieur d'un cercle, est représenté le monogramme du Christ, formé par les lettres X, P y S (trois lettres extraites du nom du Christ en grec). Suspendu aux pales du X, on ajoute l'alpha et l'oméga: le Christ comme commencement et fin de toutes choses. Le cercle est inscrit dans un carré et aux angles sont représentés quatre figures d'animaux.
La porte principale est protégée par un porche roman assez monumental, qui s'étend d'une extrémité à l'autre de la façade. Les pierres de taille sont plus petites que sur les murs de l'église, ce qui est du au fait qu'il à été construit dans une phase de construction ultérieure, bien que dans le XIIe siècle.
Sur la façade nord se trouve le clocher. Il est de base carré et a cinq niveaux de hauteur. Cette tour a subi quelques modifications au fil du temps: l'étage supérieur, de plus petite hauteur, fut démoli, les fenêtres des deux étages inferieurs furent murées et les fenêtres romanes des deux étages supérieurs furent remplacées par des fenêtres gothiques, avec un arc brisé .
Dans le clocher on retrouve les éléments ornementaux de l'art lombard:
les arcs aveugles et les frises en dent de scie.
Regardons-la de l'intérieur
Les changements dans la liturgie et l'évolution des goûts esthétiques ont amené l'église à s'adapter aux besoins et aux styles esthétiques des différentes époques, dans l'architecture et dans la décoration. Ainsi, nous pouvons voir comme la couverture de la nef centrale est de voûte en berceau, tandis que las chapelles latérales sont couvertes par des voûtes en croisée d'ogives.
Du chevet original, il ne reste qu'une partie de l'absidiole dans le bras sud du transept.
A l'ouest de la nef se trouve al tribune, où sont conservés deux objets très singuliers: l'un est le banc en bois de la Renaissance dans lequel deux tables romanes ont été utilisées pour élaborer une partie du dossier; l'autre est le sculpture en bois de Nicodème, une des images romanes qui faisaient partie de la Descente de la Croix de Durro.
Nous avons connaissance seulement de trois tailles des sept qui faisaient partie de l' ensemble sculptural de la Descente de Durro que nous imaginons très semblable à la Descente d'Erill la Vall.
Réalisé par les artisans de l’atelier d’Erill, à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, l’ensemble sculptural serait probablement situé dans la zone du presbytère.
La Vierge Marie(conservée au Museu Nacional d' Art de Catalunya): Il s’agit d’une sculpture en bois de tilleul, dont pratiquement tout le corps a été conservé, à l’exception des mains et le bras gauche. A l’origine elle serait entièrement peinte, on peut encore voir aujourd’hui des traces de polychromie sur la partie inferieure de la tunique.
Christ: Cette pièce, aujourd'hui disparue, elle est connue grâce a une photographie du début du XXe siècle où elle montre un très bon état de conservation. Le Christ roman a présidé, entre le XVIIIe siècle et 1936, le retable baroque de la passion (que l'on peut voir dans l'une des chapelles de l' église). Pendant la guerre civil espagnole l'image a disparu. Sur la photographie on peut voir la minutie des détails des côtes et la main qui correspondrait à Joseph d'Arimathie, le personnage qui reçoit le corps du Christ quand il est descendu de la croix.
Nicodème (conservé a la tribune de l'église): C'est une sculpture en bois qui est conserve´de façon fragmentaire. Nicodème es el personnage chargé d´enlever les clous du Christ avec des tenailles qui n'ont pas été conservés. L'image conserve des restes de polychromie.
La sculpture du Nicodème fut cachée derrière le retable baroque de la passion (XVIIIe siècle); son existence ne fut connue qu'en l'an 2.001 quand il fût découvert lors du démontage du retable baroque.
Un banc d'origine romane
Dans la tribune de l'église de la Nativitat de Durro il y a un banc en bois qui a deux éléments très spéciaux, il s'agit de deux panneaux à gauche du dossier. Des deux planches en bois de pin, d'époque romane, faisaient a l'origine partie d'un autre meuble, peut-être un banc roman. Les deux panneaux sont ornés de motifs géométriques et végétaux, la décoration florale que nous voyons dans la partie basse du panneau gauche, s' ajuste au motif de la partie supérieure du deuxième panneau, ce qui fait penser qu'à l'origine ils étaient même panneau.
Le type de bois, la décoration, la technique de travail utilisée et la dimension des deux panneaux ensemble, laisse penser qu'ils étaient le latéral de un banc roman comme celui trouvé à Sant Climent de Taüll.
XIIe siècle: Première période de construction
XVIe - XVIIe siècles : Ouverture des deux chapelles sur le latéral
XVIIIe siècle : Réformes dans et chevet et le porche
1983 : Restauration des toitures, en éliminant la chapelle
1993 : Restauration du clocher
2000/2002 : Dernière restauration
Ouverture: Tous les jours de la semaine du 2 au 8 janvier, du 1er avril au 1er novembre ( sauf l'après-midi du 10 avril) et du 1er au 31 décembre, sauf le 25 décembre.
Horaire: 16 à 19h (semaine de Pâques, juillet et août horaires jusqu'à 20h)